"Ne pleurs pas..."

Etudiante Nombre de messages : 173 Age : 30 Date d'inscription : 22/09/2007

La bibliothèque, un endroit où je pouvais passer inaperçue. Enfin niveau rencontre de mes anciennes connaissances, zéro ! Tout le monde, a dû partir dans une autre université, ou partir travailler ailleurs, qu’ici.
L’idée de courir me plaisait bien, mais le temps m’a vite découragé. Alors je m’étais dit qu’un petit tour dans cet immense bâtiment rempli de livres, de grimoires pouvait me faire du bien.

Une bibliothèque m’a toujours impressionnée, de par son énorme contenu, mais aussi des gens qui y sont. Des gens comme moi ? Pas exactement. Certes, ils sont silencieux mais ils ont des amis, EUX. C’est peut-être quelque chose que je regrette après tant d’années passées avec les mêmes personnes.

Je m’avançai petit à petit de la grande porte qui faisait office de porte d’entrée de ce monde. J’entendis, le bruit que faisaient mes jambes quand je marchai dans mon jean (quel grand effort !). Je me sentis très mal à l’aise dans ce pantalon, si on peut appeler ça pantalon. J’étais trop serrée, je marchai de travers. Tout le monde devait me regarder étrangement, là-bas cet homme et cette femme ici, oh mon dieu. Ou ce n’était peut-être que moi ? Pourquoi avais-je décidé de changer, déjà ?

Ma main pris alors la poignée, mais toujours très lentement. Je suis très lente. Après être (finalement) rentrée, j’observai les gigantesques armoires à livres mises les unes à côté des autres. Je m’introduisis dans un de ses rayons. L’impression d’être une petite fourmi se bâtit au fur et à mesure que j’avançais dans cet antre qui devenait de plus en plus sombre. Je perçus le son que font les pages quand elles tournent, et puis ce silence. Un silence apaisant mais qui devenait pesant à la longue.

Quel genre de livre pouvais-je bien trouver dans ce côté ? Ma tête se tourna discrètement sur la gauche. Des livres et des livres, poussiéreux ou non, selon leur époque. Des gros, des petits… Des larges, des fins… De toutes sortes. Un livre à la côte rouge, sortait du lot. Il était épais, mais le contenu pouvait être intéressant à lire. Devais-je le prendre ? Ce livre a été mis là, pour être lu, pas pour faire joli dans l’armoire, quelle question ! Je fis un petit geste le plus silencieux possible, de peur de déranger les autres. Je pris doucement le livre rouge. « Ne pleurs pas » trois mots en lettres d’or, écrits en haut, bien centrés, ressortaient du livre. Ces trois mots m’ont tout d’abord parus anodins, je les relus au moins cinq fois avant de m’imaginer l’histoire suivante.

Pour moi, l’histoire était plutôt à fleur de peau. Deux amies, elles se connaissaient depuis l’âge du bac à sable. Lena et Victoria. L’une aimait la vie, l’autre la détestait. Mais pourtant elles s’aimaient. Différentes et semblables. Lena aimait secrètement Victoria. Elle l’a accepté quand elle avait environ 13 ans. C’était très dur de garder tout pour elle-même. Le jour des 16 ans de Victoria, Lena avait décidé de tout avouer à sa « meilleure amie », elle savait quand faisant cela, elle signait la fin de leur grande amitié, mais pour elle, c’était une trahison de ne rien dire. Lors des 16 ans de Victoria, Lena avait tout préparé, la manière dont elle allait lui avouer. La sonnette avait retenti dans toute la maison chez Victoria, elle ouvrit et voie Lena, lui expliquant, combien elle était désolée de ne pas pourvoir rester, elle devait aller voir sa grand-mère. Lui laissant une lettre et repartie.

« Chère Victoria,

Je t’écris cette lettre, pour t’avouer quelque chose que je garde depuis près de trois ans.
Je t’aime éperdument… Ne pleurs pas, ma petite chérie. Ne m’en veux surtout pas, je t’en supplie.
Je pars avec ma famille en Australie. Tu ne me verras plus, je désirais que tu le saches.
Adieu, ton amie de toujours. »

Victoria courut voir Lena pour lui dire adieu, pour lui dire combien elle l’aimait, mais le drame était déjà arrivé, Lena venait juste de partir, pour un nouveau monde…
Tragique histoire.

Tout en regardant la couverture du livre, une larme coula doucement sur ma joue… Mes mains tremblaient.

La journée et le soleil commencait à décliner laissant plance à l'obscurité qui envahirait tout dans quelques heures et de longues minutes. Lilli était un peu sur les nerfs ces derniers temps et vu les cordes qu'il tombait à l'extérieur elle avait décidé que -plutot d'errer comme une âme en peine dans les batiments- elle allait remuer ces nerfs dans les vieux bouquins miteux. Lorsqu'elle entra la porte grinca et aucun mouvement ni bruit ne se fit apparent dans l'antre de l'Ecriture. Elle se promena parmi les rayons poussiéreux quelques minutes jusqu'à trouver un signe de vie parmi ces bouts de papier. C'était une jeune fille assez jolie. Elle était un livre à la main et ... pleurais. Lilli ne supportait pas les personnes en train de pleurer,non qu'elle soit sans coeur mais plutot que si elle voyait quelqu'un en larme et bien elle avait tendance à pleurer aussi.

" Je peux te donner un mouchoir si tu veux "

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