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 Jago Mephisto

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Jago Mephisto
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Jago Mephisto


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MessageSujet: Jago Mephisto   Jago Mephisto EmptySam 27 Oct - 15:00

Deuxième présentation : RP

Jago plaça sa deuxième lentille et se dévisagea d’un œil critique dans son miroir. Ses yeux vairons étaient maintenant marrons, et ses cheveux noirs impeccablement brossés retenus par un élastique. C’est sûr qu’ils devenaient un peu long... Il devrait penser à les couper. En attendant, cela suffirait. Le jeune homme prit sa baguette et camoufla rapidement ses pâles cicatrices. Puis il se pencha pour attraper sa chemise blanche, qu’il boutonna presque entièrement, mais pas assez pour que l’on ne puisse pas apercevoir son torse. Son jean déjà enfilé, il sortit donc de la salle de bain, pieds nus. Dehors, une petite elfe en costume de bonne lui fit savoir que sa maîtresse était déjà partie, et qu’elle rentrerait plus tard que d’habitude. Libre à lui de choisir ce qu’il ferait.
Jago haussa les épaules. Il avait soudain l’impression désagréable d’être un adolescent en semi-liberté. « Rentre à cette heure-ci », « je serais de retour tard ce soir, ne fais pas de bêtises », etc. Elle allait finir par le border la nuit ou quoi ? Il avait trente ans tout de même ! Peut-être qu’elle avait hérité de la fortune familiale, mais cela ne la rendait pas supérieure... Jago pesta silencieusement contre Jezebel. Être dépendant de quelqu’un que l’on n’aime pas particulièrement ce n’est jamais agréable d’ailleurs. Surtout quand c’est votre cousine qui a huit ans de moins que vous.
Mais il avait besoin d’elle pour le moment, et même si ça lui faisait de la peine de l’admettre, il lui devait beaucoup de choses.
Le jeune homme attrapa donc sa mallette de cuir noir, et jeta un coup d’œil à sa montre : huit heures et demie. Il était temps de partir. Se retournant vers la petite Penny, il grommela un :


"Eli' est prête ?"

Ben oui, Eli’. Elizabeth si vous préférez. Une amie et camarade. Mais vous ne pouvez pas comprendre ce qui se passait. La dernière fois que vous aviez entendu parler de Jago, il se faisait emmener par des Aurors jusqu’à Azkaban. Pour que vous compreniez, il faut donc vous expliquez ce qui s’est passé il y a quelques temps déjà...

Flashbacks
Jago donna en coup de pied à la pierre, qui s’envola et atterri quelques mètres plus loin. Ses mains enfoncées dans les poches de toile grise de son uniforme, il rageait. Cinq ans. Cinq ans qu’il était enfermé dans ce trou à rat, et toujours pas de procès ! Cinq ans qu’il n’avait pas mis les pieds hors de cette prison, ne serait-ce que pour être conduit devant les juges ! Et c’était ça, la prétendue justice du Ministère de la Magie ? Quelle blague... Il préférait en finir une bonne fois pour toutes, plutôt que de rester enfermé ici. Fichus fonctionnaires.
Le prisonnier continua à marcher dans ce qui était appelée « l’aire de récréation ». Aire de récréation tu parles. Marcher en rond vingt minutes par jour, ce n’est pas ce qu’on appelle une récréation. Et Eli’ qui avait disparu. Où était-elle passée ? Cela devait bien faire dix minutes qu’elle l’avait laissé, sans aucun message. Génial... Enfin, au moins elle n’était pas morte. Les tribunaux devaient l’avoir oubliée. C’était plutôt amusant : cela devait faire trois mois qu’elle avait été marquée comme « condamnée à mort » et pourtant, elle était toujours vivante. Le nouveau gouvernement était décidemment bizarre.
Soudain, le mangemort entendit des pas précipités, comme un chat qui court sur du gravier. Il se retourna juste à temps pour immobiliser Eli’, qui fit un saut en l’air avant d’atterrir devant lui. Involontairement il sourit. Les arts martiaux étaient impressionnants. Surtout lorsque la combattante ne mesurait pas plus d’un mètre soixante-cinq.
Parlons-en de cette combattante. Elle était petite et menue, maigre et efflanquée. Ses yeux étaient énormes et verts, de véritables yeux de chats. Une chevelure rousse éméchée lui tombait juste en dessous des oreilles, outre quelques mèches tressées et assez longues pour atteindre ses épaules. Son petit minois de félin n’avait pas de tâches de rousseur, et sa peau était claire. Dans son uniforme informe, on pouvait voir qu’elle était plate comme une planche. Ce qui ne semblait pas la gêner. Un piercing sur la langue, et de petites canines complétaient le tableau sauvage et indifférent de cette jeune fille qui ne devait pas avoir plus de dix-neuf ans.
Quand à Jago, il avait l’air beaucoup plus bizarre. Avec un rasage par an, il possédait donc une barbe qui l’énervait beaucoup, lui qui avait jusqu’alors eu le visage glabre. Ses cheveux longs l’étaient maintenant deux fois plus, et s’arrêtait à ses hanches. Autant dire que cette apparence ne lui plaisait pas du tout. Il avait l’impression d’être un homme des cavernes.
Enfin passons. Il se retrouvait donc face à face avec sa camarade, qui lui décocha un de ses sourires carnassiers avant de se mettre à s’entraîner dans la cour. Les Détraqueurs qui montaient la garde les suivaient du regard, mais ils étaient totalement dissociés de leurs émotions, tant leur concentration était intense.
Enfin, tant la concentration d’Eli’ était intense. Jago, lui, était tombé dans une léthargie pensive, qui lui donnait l’air d’un fantôme. Deux façons différentes de survivre.
Entre temps, la fin de la « récréation » avait sonné. Les deux amis et les autres prisonniers se remirent en route pour leurs cellules sous l’œil impassible des rares gardes humains des lieux. Jago et Eli’ se fondirent donc dans la masse, leurs visages ne devenant qu’un autre aspect de la masse grise qui se mouvait en direction du bâtiment.
Une heure passa. Puis une autre. Et encore une autre. Lentement, la journée s’écoula. A minuit, les trois quarts des prisonniers s’étaient endormis. Les autres étaient pour la plupart recroquevillés en boule dans leurs cellules, cherchant à ignorer les Détraqueurs qui se nourrissaient de leur désespoir.
Dans la cellule de la rouquine cependant, il y avait deux personnes. Jago avait profité de son agilité de serpent pour prendre sa forme d’Animagus et de se glisser jusqu’à la cellule de son amie. Le rythme de ces visites nocturnes était bien établi. Il venait une fois par semaine, jamais plus. Le risque d’une découverte était trop grand. Si jamais les gardes se rendaient compte qu’il était Animagus non registré, il risquait de se retrouver enfermé dans une cellule spéciale.
Cependant, leurs veillées étaient un moment important pour eux. La plupart des incarcérés devenaient fous au bout de leur troisième année. Seuls, isolés, ils n’avaient aucun moyen de survivre et perdaient l’usage de la parole, puis mourraient. Ni Jago ni Eli’ n’avaient envie de terminer ainsi. Peut-être parce qu’ils étaient tout deux déjà à moitié fous. Oui, Eli ressemblait beaucoup à son nouvel ami. Elle avait tué toute une famille de Sang-Purs qui s’en étaient pris à son père, qui était d’origine Moldue. Comme quoi les « Sangs-de-Bourbe » n’étaient pas que des victimes.
Autant dire qu’avec deux années de prison derrière elle, la petite n’avait pas grande idée de ce qu’elle ferait de sa vie une fois relâchée – c'est-à-dire lorsqu’elle aurait quarante ans. Elle savait qu’à moins d’un miracle, sa vie était fichue. Et pourtant si elle avait eu le choix, elle aurait recommencé sans hésiter. Jago la soutenait. Ils se comprenaient.
Assis sur son palet, la jeune adulte regardait donc son camarade avec intérêt et curiosité. Sa petite voix fluette – étrangement enfantine – s’éleva soudain.


"Quelle histoire vas-tu me raconter ce soir ?
- Ce ne sont pas des histoires.
- Tu sais ce que je veux dire. Alors ?
- Qu'est ce que tu veux savoir ?
- Je veux en savoir plus sur ce qui t'es arrivé pendant cette mission qui t'a conduit ici.
- Si tu veux..."


Jago soupira. La curiosité d'Eli' était sans bornes. Mais déjà les souvenirs affluaient dans son esprit, souvenirs de ce qu'il avait perdu...
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Jago Mephisto
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MessageSujet: Re: Jago Mephisto   Jago Mephisto EmptySam 27 Oct - 15:01

Une autre soirée, comme il en avait déjà passé des dizaines. Dans leur chambre de la Tête du Sanglier, Jago, torse nu, était assis sur son lit, le corps ruisselant de sueur. Alors qu’il était parti courir, Marius s’était absenté Dieu sais où, et il en avait profité pour ressortir ses dessins. Le grand secret de Jago – mis à part son homosexualité – c’était sa passion pour le dessin. Personne, même pas Marius, ne savait ce qu’il passait des heures à faire, tout seul dans sa chambre. Sur ces feuilles blanches, ses doigts fins semblaient avoir une volonté bien à eux. Visages, objets, paysages, tout se retrouvait représenté sur ses feuilles. C’était là la deuxième mémoire du mangemort.
Ses dessins lui servaient pour tout : pense-bête, défouloir, listes, souvenirs, etc... Ils étaient le secret qui lui permettait de se remémorer chacune de ses victimes.
Ce jour là, Jago avait choisit de représenter un rêve qu’il faisait régulièrement et qui avait fini par l’obséder...
Les crayons étalés par terre et sur son lit, Jago avaient fini par satisfaire son perfectionnisme obsessionnel au bout de trois heures de travail acharné. Il souleva la feuille à la lumière, et l’observa d’un œil critique.
C’était un dessin à première vue on ne peut plus simple, mais au fur et à mesure qu’on le détaillait, sa complexité finissait par apparaître.
Sur le fond, une immense forêt se dressait. Cette forêt brûlait, et les flammes étaient si hautes qu’elles semblaient chercher le ciel pour l’enflammer lui aussi. Ce qu’il restait des arbres n’étaient que de grandes allumettes noires, et plusieurs d’entre eux étaient déjà couchés à terre, sur le sol recouvert de cendres.
Au premier plan, on voyait un échafaud. Sur une plate-forme en feu, on avait monté deux poteaux et posé un troisième, soutenu par les deux premiers. C’est de ce troisième poteau que pendaient cinq personnes, dont deux femmes – reconnaissables par leurs larges jupes – et trois hommes. Tout l’échafaud était en flammes, comme tout ce qui l’entourait. Cependant, il n’y avait aucun signe du bourreau ou de la foule qui entourait habituellement une pendaison publique. Sans doute s’était-elle enfuie face au feu de bois.
Jago reposa la feuille sur le lit, mordillant son crayon. Quelque chose manquait. Mais quoi ?
Comme à chaque fois qu’il voulait penser tranquille, Jago s’assit en boule. Ses genoux remontèrent jusqu’à son menton, et il les enlaça de ses bras. Sa tête, baissée, reposait sur ses genoux. Ses longs cheveux tombaient sur son visage et le cachaient de la vue des autres.
Jago ne savait jamais vraiment combien de temps il passait comme ça. Une chose était sûre, c’est que ces moments de calme le pacifiaient intérieurement.
Un peu plus tard, Jago se déplia, avant de s’étirer. Il reprit son crayon et sa gomme, et se remit à dessiner.
Lorsqu’il eut fini, il vit ce qu’il avait ajouté à son dessin.
Au dessus des flammes, un visage était apparu. Mais pas n’importe quel visage. Le visage d’une jeune fille, qui devait bien avoir seize ans, et dont le regard était l’image même de la détermination et de la fierté. Ses longs cils étaient d’un noir cendré, et elle avait de longs cheveux qui flottaient dans le vent.
Jago fronça les sourcils. Le visage lui était familier- très familier même. Il ouvrit la pochette remplie de ses œuvres, et se mit à fouiller dedans.
Il sortit plusieurs paysages pour le moins sinistre, un coucher de soleil où flottait la Marque des Ténèbres, un autoportrait d’avant ses cicatrices, et son dessin préféré : un portrait de Marius, qui dormait, son visage paisible et ses cheveux noirs jais qui contrastaient avec la blancheur des draps – c’était une des rares fois où Marius avait dormi dans un lit. Pour une fois, Jago ne s’attardait pas sur le visage de celui qu’il aimait, et continua à chercher. Finalement, il trouva ce qu’il cherchait : plusieurs dessins, qui dataient d’il y a deux ans au moins, qui figuraient à chaque fois la même fille.
Malgré le fait que les dessins ne soient pas coloriés, il était facile d’identifier la jeune fille en question : Jezebel.


« Merde ! jura-t-il. Pourquoi faut-il toujours qu'elle s'immisce partout, celle-là ! »

Sous l’effet de la colère, Jago avait violemment frappé son lit. La pochette contenant ses dessins avait volé, et ils s’étaient éparpillés un peu partout.

« Roh putain, je vais devoir tout reclasser maintenant ! »

Pourtant, Jago ne se mit pas à ramasser les feuilles par terre. D’un geste machinal, il envoya les crayons sur le sol, et s’étala tout du long sur son dos. Le jeune homme se retrouva donc ainsi, allongé sur le dos, entouré de ses œuvres, à ressasser sa rage.
Il n’entendit pas les pas feutrés qui s’avançait vers sa chambre. Ou plutôt, il les entendit mais choisit de les ignorer. Ce fut seulement lorsqu’on poussa la porte qu’il se rendit compte que ses affaires étaient toujours éparpillées par terre. Et qu’il n’avait pas le temps de les ranger...
Jago se releva sur ses coudes, et tourna la tête vers la porte qu s’ouvrait...


"Jag... Qu'est-ce que c'est?"

Marius avait tournoyé autour du château, sans pour autant se faire remarquer, après que Jago soit sorti courir. Il avait cherché de repérer si les protections autour de Poudlard avaient augmenté depuis leur exploit à la forêt interdite. Apparemment un Auror rodait autour du château. Il ne se serait pas préoccupé de l'homme si celui-ci n'avait pas été Nate Von Brandt. Marius avait souvent entendu parler de ce prodigieux Auror qui avait fait enfermer nombre de ses camarades. Enfin, si l'on pouvait nommer camarades les bouffons qui les entouraient lors des réunions avec les Seigneur des Ténèbres. De toute façon, Voldemort l'avait compris, lui et Jago se foutaient royalement des autres mangemorts, à part entre eux, c'était chacun pour sa peau. Von Brandt... Qu'est-ce qu'il le haïssait cet Auror... Mais...Il chercherait des informations sur cet homme. Ca pourrait leur être utile lors d'un quelconque affrontement.
Le mangemort arborait son habituelle expression impassible, visage blanc, cheveux noirs et une cicatrice sur l'oeil. Cicatrice dont il avait hérité l'une des seules fois où Jago était réellement en danger et que lui même était sorti de l'obscurité. Son adversaire avait lancé un Sectusempra et il avait répliqué avec un bouclier de protection... Mais... L'homme face à lui était trop fort et peu à peu son Protego n'avait plus fais effet, il avait eu à peine le temps d'éviter une partie du sort, la seule entaille avait été celle sur son oeil. Il s'était passé une main sur le visage et avait senti le sang chaud sur celle-ci. Ce après quoi il s'était dirigé vers l'homme face à lui, baguette à la main prêt à une quelconque attaque. C'était lui, c'était Von Brandt. L'Auror lui avait simplement répondu un... "On se reverra Facelina, on se reverra, et bien plus tôt que tu ne le penses." Puis il avait transplané. Depuis ce jour là Marius rêvait de vengeance, Von Brandt... Il n'avait trouvé que très peu d'informations sur lui il y a quelques années, et maintenant qu'il venait de le revoir devant Poudlard, il était déterminé plus que tout, afin de trouver le point faible de l'Auror.
En entrant dans la chambre il était prêt à raconter sa découverte à l'être qu'il aimait lorsqu'il avait aperçut toutes ces feuilles au sol. Rapidement il s'était accroupi et avait attrapé la première feuille blanche et l'avait détaillée du regard. Sur la surface du papier, un dessin, une jeune fille aux cheveux blancs, au regard qui glace le sang, une jeune fille qu'il connaissait bien. Jezebel. Etait-ce Jago qui avait dessiné cela? Peu à peu il se releva et désigna la feuille à son camarade.


"C'est de toi?"

Jago s’était levé dès qu’il avait vu qui était rentré. Il arborait une expression furieuse, mais un peu gênée en même temps. Furieuse, car selon lui, Marius n’avait pas le droit de connaître l’existence de ces dessins, et il ne voulait absolument pas risquer qu’on découvre cette passion en lui. Furieux contre lui-même aussi, car il avait bien entendu le pas reconnaissable de Marius, et pourtant il n’avait pas bougé pour préserver son secret.
Lorsque son amour ramassa l’un des dessins représentant Jezebel, Jago craqua. Il marcha tranquillement vers Marius, et, lorsqu’il fut juste devant lui, lui décrocha un violent coup de poings à la mâchoire.
Son compagnon fut violemment envoyé en arrière, et lâcha la feuille. Jago la rattrapa, avant de dire d’une voix basse :


« Oui. Ça te gêne peut-être ? »

[...]

Jago, qui s’était relevé, écoutait distraitement le flot de venin qui sortait de la bouche de Ludovic. Face à la mort, ce dernier semblait avoir retrouvé son courage, et franchement, il ne s’en plaignait pas. Une victime courageuse qui affrontait ses bourreaux valait toujours mieux qu’un captif terrorisé qui pleurait et criait à l’aide... Enfin, selon lui. Il y avait des gens qui préféraient entendre les cris et les gémissements des mourants, pour savourer leur souffrance. Lui n’aimait pas particulièrement cela, sauf s’ils savaient que leur mort ferait souffrir quelqu’un qu’il haïssait particulièrement, ou tout simplement s’il s’agissait de quelqu’un qu’il haïssait (ex : sa chère cousine, ou son Sang de Bourbe). Alors les remarques de Ludovic ne lui faisaient ni chaud ni froid. Lui, avoir manqué d’amour ? Il avait été l’enfant préféré de sa famille, même après la fuite de sa mère, et la folie de son père ! Et s’ils avaient voulu que l’on l’aime, il n’aurait eu qu’à rechercher la compagnie des jeunes filles mangemorts qui lui couraient après depuis qu’il avait quinze ans... Quand à pleurer sur leur sort comme des minables, il n’y avait aucun risque. S’ils se faisaient prendre un jour (et Jago préférerait se donner la mort plutôt que d’abandonner face aux Aurors), ils ne finiraient pas à Azkaban. Non, ce qui leur arriverait, ce serait le Baiser du Détraqueur. Pas de larmes, pas de geignements. Seulement une mort effroyable car elle n’en est pas vraiment une, qui lui serait donnée par des soi-disant justiciers qui pourtant utilisaient un moyen d’extermination atroce. Mais peut-être les mangemorts le méritaient-ils... Non. Personne ne mérite de voir son âme aspirée par une créature qui se nourrit de vos peurs. Enfin, peut-être le Lord...
Ignorant Ludovic qui venait du lui cracher aux pieds, Jago jeta un coup d’œil à Jynlie et Marius, pour voir comment ils l’avaient pris. Jynlie semblait... et bien, être elle-même, mais après tout, qui savait ce qui se passait sous ce masque ? Marius serait sans doute pareil, sauf pour ses yeux... Mais que ? Jago se figea net lorsqu’il croisa le regard de Marius. Où était passé le visage impassible et froid de son camarade ? Cette apparence effrayante et inhumaine qui le caractérisait tant, et qui ne disparaissait que pendant son sommeil ? Pourquoi, à la place se trouvait maintenant un visage blessé, qui montrait les émotions réelles du mangemort macabre ? Qu’est ce qui avait pu engendrer un pareil résultat ? Les paroles du Bouffondor ? Non, ce n’était pas possible ! A moins que... Le captif avait fait référence à leurs enfants soi-disant dénuée d’amour. Serait-il possible que ce commentaire eusse été assez véridique pour toucher le cœur du jeune homme, faisant remonter à la surface de mauvais souvenirs ? Ah, la frustration de ne pas savoir ce qui peut faire du mal à l’être aimé ! Jago sentit son sang bouillir, et son regard maintenant rouge revint fixer le jeune homme toujours attaché sur le lit, qui le fixait avec dédain. Le mangemort mit sa main dans la poche de son jean blanc et en ressortit un couteau suisse. En un clin d’œil, l’ustensile s’ouvrit pour laisser apparaître une lame magnifiquement aiguisée qui brillait dans la lumière. Jago s’assit tranquillement juste à côté de Ludovic, et se pencha pour lui murmurer à l’oreille, couteau contre sa joue droite :


"Moi qui comptais te tuer rapidement... Tu as réussi à me faire changer d'avis."

Soudain, d’un geste sec, Jago fit glisser la lame le long de la joue de l’adolescent, du niveau de l’œil jusqu’à son menton. L’entaille profonde laissa s’échapper un flot de sang qui dévala le visage du blessé, avant de venir tacher ses vêtements. L’homme aux yeux vairons se releva, non sans avoir essuyé sa lame sur les draps, et rangea le couteau suisse dans sa poche. Sa colère s’était un peu calmée, mais il avait vraiment besoin de se défouler, et s’il avait eu le choix, la joue du Bouffondor n’aurait pas été la seule partie de son corps qui serait en train de saigner... Peut-être Jezebel aurait-elle craqué en voyant les membres mutilés du jeune homme se vider de leur sang sur les draps ? Mais non ; il tenait d’abord à tuer sa cousine. Ludo pouvait encore profiter de sa vie misérable. Quelle heure était-il déjà ? Ah oui ; 23 :45.

Fin des flashbacks
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Jago Mephisto
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MessageSujet: Re: Jago Mephisto   Jago Mephisto EmptySam 27 Oct - 15:02

Jago soupira. Voilà, Eli’ c’était elle. Sa petite sœur adoptive si vous préférez. Il lui parlait beaucoup. C’était peut-être la personne – vivante – qui le connaissait le plus. Une fois, il y avait eu quelqu’un d’autre. Mais cette personne était morte. Ou tout comme.
Que dire de la suite des événements ? Comme Eli’, il avait été « condamné à mort ». Mort qui ne vint jamais. Et puis Jezebel se présenta un jour, avec un arrêt (faussé bien évidemment) qui demandait sa mutation à la prison de Dieu sait quel pays inconnu. Les gardes gobèrent tout. Ils n’avaient pas été choisit pour leur intelligence. Voyant que son cousin ne partirait pas sans sa petite protégée, Jez’ avait même réussi à leur faire croire qu’ils allaient en vérité les faire exécuter, comme l’indiquait leurs fiches. L’administration du Ministère n’eut aucun mal à confirmer cette condamnation, et les deux prisonniers furent « relâchés », c'est-à-dire attachés ensemble avant de transplaner jusqu’à un terrain vague. Pauvre Eli’, qui crut vraiment que sa dernière heure était arrivée ! Les deux Mephisto prirent une bonne demi-heure à la rassurer totalement. Mais finalement, ils terminèrent tout les trois à Glasgow, où ils s’étaient installés.
Jago avait encore du mal à croire ce qui s’était passé. Comment sa cousine qui, après tout, avait été celle qui l’avait envoyé en prison, avait-elle réussi à le faire évader ? Pourquoi avait-elle brusquement changé d’avis ? Elle ne lui avait jamais expliqué, et il s’en gardait bien d’en parler. Entre temps, cette dernière lui avait fait comprendre qu’il allait se trouver un boulot.
Après s’être rasé et coupé les cheveux, le jeune homme avait repris son ancienne allure. Il était beaucoup plus maigre certes, et considérablement affaibli par son séjour. Mais il était vivant et libre. Libre d’oublier son passé, et d’aller de l’avant. Au bout de quelques semaines, il s’était trouvé un travail à l’université de Glasgow : professeur d’art. Cela risquait d’être intéressant. Qui pouvait deviner que sous le sourire charmeur du professeur Jeremiah Memphis (il avait préalablement changé son nom), se cachait l’ancien Jago Mephisto, mangemort prétendument mort et enterré depuis des mois ? Peu de personnes en tout cas. Penny, Jezebel et Eli’. Ces trois femmes étaient les seules à être au courant. Et comme Elizabeth Durns était devenue Elizabeth Martin, secrétaire de l’école, il n’y avait aucune inquiétude. Quand à Penny... Elle obéissait à sa maîtresse sans question.
Voici ce qu’était devenue la vie de Jago. De mangemort par éducation à prisonnier, il était devenu professeur d’art dans une des universités les plus respectables du monde sorcier. Magnifique non ? Il aurait du être heureux. Mais non.
Car une personne lui manquait toujours. Marius. Et il ne pouvait rien pour lui. En prison, il l’avait cru mort. Il ne savait pas que l’homme était dans un coma depuis six ans. On ne lui avait rien dit.
Parfois, il regardait Eli’ et elle lui rappelait une autre enfant qu’il avait connue, qui lui avait appris la pitié. Comment s’appelait-elle déjà ?
Ah oui...
Léa.


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